terça-feira, janeiro 26, 2010

La virginité revenue



Son sein s’était développé ces derniers temps
Son corps fut nouveau à mes yeux, son âme partit
comme une folle sur les nuages
Son torse avec ses lourdeurs n’est-il pas voué
A l’amour de l’homme et de la femme
Ses désirs n’ont-ils pas remonté de ses enfances
Voie Lactée n’est-elle pas couchée sur la nuit sans vent?
J’ai reconnu qu’elle était sûre, sa nudité étant entière
Et que son âme était l’égale de ses mains et que l’eau
ruisselait sur elle pour la laver,
Et que les odeurs montaient et que la lumière se taisait.
Une voix m’assura qu’elle était entièrement vierge
Enfin de sa douceur elle était enchantée.



Pierre Jean Jouve

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